Le rôle des clés

Elles sont très pratiques et résonnent chez beaucoup de personnes d’où le fait qu’elles se vendent bien. Elles ont un atout non-négligeable et font preuve de bon sens.

Cela semble souvent évident et facile, car si on a la clé ou les 5, ou 7 ou 10 clés nécessaires, c’est super, il est possible d’ouvrir toutes les portes.
Le piège des clés serait de s’en contenter en pensant qu’ouvrir une porte suffira pour accéder à quelque chose qui est juste caché derrière comme par magie. Y’a plus qu’à se baisser et ramasser.
Pourtant, quand une porte s’ouvre, c’est le commencement d’un chemin à arpenter menant lui-même à une autre clé permettant à son tour d’ouvrir la porte suivante ouvrant la continuité logique du cheminement.

Franchir une marche permet d’accéder à la suivante. C’est le même principe.

Si je prends l’exemple de l’éveil à soi, si vous n’avez pas la clé de l’humilité pour voir toute la vérité sur vous, vous aurez du mal à accéder à celle de l’acceptation. Si vous n’acceptez pas la vérité, tout sera faussé.
Dans le cycle de la guérison, il y a tout un tas de passages initiatiques inévitables qui une fois reliés forment une suite logique.
Si je prends la clé de la complémentarité et donc de l’unité, celle-ci est accessible que si vous avez la clé du pardon qui elle-même est accessible qui si vous vous pardonnez vos erreurs et votre ignorance passée, origine de votre conscience actuelle.
Chaque clé amène à une autre clé qui permet d’ouvrir une autre porte.

On ne peut ni projeter ni contrôler ni décider de comment sera un chemin jamais parcouru jusqu’alors d’où l’intérêt d’être en plein accueil et dans le lâcher prise. Voilà par exemple une autre clé permettant d’ouvrir le chemin de l’accueil et de la foi.

Au-delà de tous ces exemples, faut-il encore savoir mettre la clé dans la serrure de la porte, savoir quelle clé correspond à quelle porte dans sa propre sphère, tourner la clé pour ouvrir la serrure, pousser la porte et se lancer sur ce sentier encore inconnu des bataillons.
L’idée est de réaliser ici qu’au-delà d’avoir une clé, cela va devenir plus complexe quant à ce qu’elle ouvre réellement.

La porte de l’inconnu. À chaque passage, ce sera l’ouverture vers une nouvelle inconnue, une nouvelle découverte.
Vaut mieux être curieux, je vous l’accorde cela aide.

Quand on sait que le rapport à l’inconnu diverge en fonction de chaque personne et peut s’avérer le principal frein, on aura beau avoir compris le principe des clés cela ne changera en rien le fait de devoir emprunter ce chemin pour savoir ce qu’il va nous révéler.
La clé du pardon veut en réalité dire la clé qui ouvre le chemin vers le pardon.

Ce sera à chaque fois la clé qui ouvre le chemin de…

Cela change tout.
Seul le chemin peut le faire.
La seule façon d’aller chercher une clé est d’y aller, suggérant de sauter dans le vide, avancer à l’aveugle, et d’avoir foi en soi et la vie.
Le trac est là, on tremble, on respire profondément, on recule, on avance, on regarde le bord, non, oui, non, oui, peut-être, allez, non, hésitation, vertige, on a peur, allez non, on y va, allez, allez, allez, on court, on s’arrête net et on ne comprend pas pourquoi… on reprend de l’élan, on se motive, on court et on s’arrête de nouveau ne regardant que le vide et pensant sûrement que nous n’avons pas d’ailes pour voler. On a peur…On se sent nul, bloqué… En échec. Pourtant, on sait qu’on doit y aller, mais non.
La clé qui ouvre un nouveau passage est en réalité un nouveau saut dans le vide…

Et je vous rassure, c’est tout sauf facile !!!

Beaucoup pensent avoir un trousseau de clés entre les mains. C’est un trousseau cérébral qui permet de comprendre le principe des clés, mais cette compréhension ne veut pas dire incarnation. La seule récolte possible est celle du chemin parcouru, encore faut-il oser l’emprunter.

D’ailleurs, toutes les clés sont progressives, elles s’acquièrent au fur et à mesure.

La clé de la foi n’est pas d’un coup d’un seul, comme pour toutes les autres.
Elles se « forment » en cheminant. Au début, on a un bout de la clé et plus on arpente son enseignement plus elle se renforce et pour la découvrir pleine et entière.

Dans ce présent, il y a les nouvelles clés à aller chercher à la sueur de son front et puis celles déjà à son actif aidant déjà grandement sans vraiment le réaliser. Ce sont toutes les clés qui facilitent sa vie et celles des autres, celles qui sont déjà votre normalité.

Vous devenez vos propres clés en les incarnant et elles vous offrent le champ des possibles.

Adeline Ferlin, Alchimiste. 

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