Hymne à l’amour aux êtres qui ont choisi d’apprendre à s’aimer autrement.

« Je peux oser dire aujourd’hui que je me sens de plus en plus prêt(e) à t’offrir ce que j’ai moi-même tant espéré et voulu recevoir de toi.

J’ai toujours aspiré à être libre dans ma vie en général et plus particulièrement avec toi, mon aspiration la plus enfouie, profonde, pudique, intime et secrète.

Tu as toujours été mon jardin secret, celui que je protégeais le plus dans mon fort intérieur sans jamais trop l’exposer.

J’ai toujours voulu être libre d’être moi et que tu m’offres cette liberté en retour.
S’aimer dans le discernement et l’acceptation de tout ce que je suis sans conditions même si parfois tu ne me comprends pas, s’aimer sans emprise, sans attente, sans reproche et sans se blesser par facilité. S’aimer dans le pardon, l’accueil, la tolérance et en étant responsable de soi.
Apprendre à s’aimer autant quand il pleut, neige que quand le soleil irradie le ciel. Avec des nuages ou sans nuages. Ne pas tomber amoureux mais apprendre à s’aimer.
C’est l’aspiration la plus consciente et aboutie pour moi.

Toi que je ne sais définir, que je ne peux décrire, que je pensais imaginaire, que j’ai projeté, rêvé puis parfois abandonné, rejeté, toi à qui j’ai le plus donné et en qui j’ai le plus fondé d’espoir, j’ai aussi conscience que c’est de toi dont je me suis aussi parfois le plus protégé(e) et que j’ai aussi le plus blessé.
Mon amour immature a grandi et je souhaite te l’offrir aujourd’hui.
Toi que je cherchais sans savoir qui je cherchais et de quoi je parlais vraiment. Si flou et clair en même temps.

Ne te rencontrant pas j’ai cru que j’étais trop exigeant(e), que je mettais la barre trop haute et que si cela ne m’arrivait pas c’est que je n’étais peut-être pas à la hauteur, que je ne le méritais pas, que j’étais pas assez ceci ou cela, bref toutes sortes d’explications venaient à moi pour essayer de comprendre pourquoi cela ne m’arrivait pas.
L’idée que cela n’existait peut-être pas m’a traversé l’esprit un paquet de fois et alors une tristesse sans nom m’envahissait mon coeur.

Et si je n’étais pas encore prêt(e) à offrir ce que je voulais recevoir.
Et si ce qui m’inspirait n’étais pas une question de mérite et que vouloir s’aimer autrement était une question de transformation avant tout intérieure? Je devais encore grandir.

Car au-delà de désirer cela et de penser que ça va arriver tout cuit comme par magie, j’ai réalisé que la vraie aventure avec toi serait d’apprendre à le faire à 2.
J’ai revu ma copie sur mon aspiration et j’ai compris que je voulais vivre une aventure avec toi jamais vécue, celle de co-créer avec toi.
Et je me suis préparé(e) à cela car j’ai vite compris que mon aspiration devait être partagée et surtout il était logique et impératif que je devais avant tout chose ( et donc avant la rencontre) y arriver avec et par moi-même à mon échelle individuelle dans un premier temps pour ensuite s’y mettre à 2.

La rencontre, les retrouvailles ne se faisaient pas parce que le vie était injuste mais simplement parce que j’aspirais à une relation qui demandait encore une évolution personnelle qui était de ma responsabilité. Gagner en maturité, en liberté.
Ce temps de solitude permet de s’y préparer pour te retrouver. Car avant de te retrouver je devais me retrouver.

Alors je ne suis rendu(e) compte que je t’aimais déjà et malgré ton absence je ne t’ai jamais senti aussi présent.
Ma quête de toi, de nous est un chemin surprenant qui a renforcé, consolidé, enraciné ma dévotion, ma fidélité et ma pratique de la foi en l’amour autrement.
Celui que l’on appelle le grand amour est en réalité grand parce que j’ai moi-même grandi .

Et à chaque fois que je grandis, que j’évolue, il devient de plus en plus grand, à l’échelle de moi-même. »

Adeline Ferlin

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