Comment on guérit?

Et comment se sent-on en paix?

En posant les actes alignés et cohérents avec nos prises de conscience, nos décisions, nos résolutions, nos souhaits, ce que l’on a choisit de ne plus vivre et ce que l’on a choisit de vivre. Seul le mouvement amène au changement. C’est en essayant, en commençant et en recommençant sur la durée, en répétant encore et encore que la guérison opère.

Même les plus petites tentatives, celles qui semblent au début les plus ridicules car minuscules, comptent. Pourtant si difficiles à poser au départ, c’est en persévérant et en s’accrochant qu’ils prennent forme.

Cela demande des efforts et c’est un vrai travail. Il n’y a pas de secret en soi. Ne dit-on pas que c’est la somme des petites victoires qui mène à la grande?

C’est une grande chose que de le vouloir, le décider et de semer toutes nos intentions, faut-il encore les cultiver et aller jusqu’au bout de la démarche pour les récolter.

Peu importe le temps que cela prendra.

Quand on décide de changer, de muer, d’opérer des transformations, on décide avant tout de se donner les moyens de poser les actes qui vont avec.

Je ne sais pas le dire autrement mais selon moi c’est ainsi que nous guérissons.

C’est en apprenant l’amour de soi que nous apprenons l’amour de l’autre et ce que signifie réellement guérir.

S’aimer n’a rien de sentimental ici. Il s’agit de se respecter, s’écouter, poser ses limites, libérer sa parole, oser s’affirmer tout en respectant autrui, dire non pour se dire oui et dire oui aussi, se considérer, être dans le discernement, reconnaitre ses erreurs tout comme sa justesse, ne pas douter de soi, ne pas se sentir responsable des autres mais de soi-même, se pardonner, se tolérer, se réconcilier avec sa personne, cesser de se rejeter, se juger, se culpabiliser, sa martyriser, se maltraiter tout en faisant preuve de résilience et j’en passe tellement il y a de possibilités.

C’est bien ainsi que nous guérissons. Pas en en parlant. Cela ne suffit pas.

Nos actes, nos réalisations sont la création. Elle nous apporte la paix qui est signe de guérison profonde.

Je parle ici de paix profonde dans son intensité qui est souvent projetée. On imagine la paix. Pourtant quand elle arrive elle est surprenante car elle est calme dans le sens confiante, rassurante et sécurisante.

Elle n’est ni jaillissante ni wahou. Elle n’est pas le feu d’artifice qui brille de milles feux et qui pète dans tous les sens. Elle est posée, ancrée, stable car à force de travail et de pratique elle s’installe en nous. Lovée. Elle est là, s’installe et prend place.

Être en paix avec soi c’est se foutre la paix et veiller à ce que plus personne fasse de notre royaume son champ de bataille, une insurrection, une invasion, un massacre, un dépouillement, un tribunal, une dictature ou tout autre agression, intention qui puisse nous nuire, nous porter préjudice et nous détruire…tout comme nous veillons à ne pas le faire dans les royaumes respectifs des autres.

Il est important de rester fidèle et loyal à la promesse d’y veiller. C’est un acte de foi, un engagement non négociable envers nous-mêmes et les autres.

Reprendre le pouvoir de sa vie.

C’est à ce moment là que nous devenons notre propre gardien, notre meilleur protecteur.

Adeline Ferlin

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