Pourquoi j’ai peur ?

La peur, trace d’un traumatisme

Face à une peur on entend souvent n’ayez pas peur, il ne faut pas avoir peur, la peur n’existe pas» alors que nous avons peur et que celle-ci existe.
Je ne pense pas que ce soit aidant dans le sens où cette peur n’est pas accueillie comme il se doit à ce moment-là. Au contraire cela peut activer une forme d’incapacité et d’échec, même si cela part d’une bonne intention de la part de l’aidant. Nous finissons par appréhender nos propres peurs. Peur d’avoir peur. La personne qui est dans sa peur est la première à la « vivre». Quand elle a conscience de sa peur, elle a également conscience des conséquences de celle-ci dans sa vie et par conséquent devient aussi la première personne à vouloir s’en débarrasser.  Pour dépasser une peur, il me paraît essentiel de se réconcilier avec elle dans un 1er temps. En la légitimant, lui donnant un droit à l’existence grâce à la lecture d’âme, de son vécu, son passé. Puis en l’écoutant et en décryptant le danger sur  elle doit avoir de points de vigilance pour l’avenir. Légitimer sa peur en lui donnant un droit à l’existence grâce à son histoire d’âme, son passé. Elle est l’expression d’un vécu passé, qui a réellement existé et non sorti de nul part ou de notre imagination. Elle est la trace d’un traumatisme. Elle témoigne d’une mémoire qui nous a marqué et notre âme  s’en souvient. J’inclus ici dans le passé l’ensemble de ses mémoires karmiques ( vies passées). Faire une ou plusieurs lectures d’âmes pour y accéder est pertinent. La peur est légitime puisqu’elle existe sinon elle ne se manifesterait pas.

Qui dit peur, dit « système de protection »

Paraissant souvent démesurée, exagérée, l’expression d’une peur se manifeste par un réflexe de protection face à un «danger» déjà vécu. L’âme ne veut pas revivre, n’a pas envie de revivre quelque chose qui l’a profondément marquée. La peur est une « non envie, un refus, un stop » et ne doit pas être diabolisée. Un simple contexte dans notre vie peut paraître bête comme avoir peur de la vitesse, du noir, de l’eau, de la trahison, du rejet, de l’abandon, de la méchanceté gratuite, de l’humiliation, de la solitude, de manquer d’argent…etc. Être sur l’autoroute ou dans un avion peut par exemple raviver la mémoire de se sentir coincé et piégé. Cela peut renvoyer à un «sans issue, je suis perdu d’avance». Être dans le noir peut renvoyer à avoir peur de ne pas voir le danger justement. Le besoin d’y voir clair peut devenir sécurisant. La lumière répondant à ce besoin, il est courant de ne pas vouloir dormir dans le noir ou de rester seul.

Dans le présent, rien ne semble justifier cette peur, et pourtant…

Les sensations d’angoisse, d’anxiété, de stress, de panique, de paralysie, d’étouffement, d’oppression, de mal-être et j’en passe sont bel et bien là. Nous avons beau nous répéter qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur et de réagir ainsi, de se raisonner, en faisant ainsi nous allons à son encontre. Pas prise au sérieux, elle n’a pas lieu d’être. C’est un réflexe qui se comprend et qui en même temps empêche sa légitimité. La peur peut expliquer le besoin et la nécessité de parfois vouloir tout contrôler. Cela évite que quoique ce soit nous échappe et nous mette de nouveau en danger. On se protège de tout. Rien ne peut arriver, tout est fait pour. Le contrôle est un système de protection.

La peur est un réflexe de protection et non une incapacité

Penser être incapable de dépasser sa peur est normal quand on n’en comprend pas encore le sens profond et son message. C’est comme un gros énorme et immense ATTENTION qui clignote DANGER  STOP  URGENT! C’est un réflexe de survie à ce que l’on peut croire. Parfois surprenant et qui peut nous dépasser. impossible de gérer cela. Mais alors comment faire? Comment faire pour que ce réflexe de survie ne m’empêche pas de vivre? Pour cela il est nécessaire de commencer par identifier le type de danger, les situations, les scénarios qui déclenchent cette peur. Parfois ce sont des ambiances, atmosphères, des comportements, des mots, des actes qui peuvent paraître plus anodins que d’autres. Un anxieux est un hyper conscient des dangers réels et possibles dans ce monde. Il est doté de la conscience du «danger» et bien souvent n’en a pas conscience lui-même. L’âme hypersensible est une âme qui emmagasine de plus en plus de vécu au fil de ses incarnations et qui s’en est enrichie. Elle affine la connaissance de ce monde en apprenant à repérer aussi les réels dangers qui le constituent. Le but n’étant pas de le revivre mais de s’en rappeler pour ne pas le revivre.

Mais alors de quel danger ? Qu’ai-je vécu qui m’a tant marqué ?

Il est essentiel d’observer dans notre vie le/les mouvements appuyant plus ou moins fortement sur la plaie. Pour cela regarder ses réflexes de protection. Essayer de ne pas en avoir honte et de les assumer. Le réflexe de rendre ridicule voir grotesque la situation est courant. Penser alors que c’est rendre ridicule sa peur et par conséquent sans s’en rendre compte sa plaie, sa blessure. Car à peine appuyer dessus peut faire très mal. Quand c’est encore très à vif cela s’explique. Une des clés sera d’identifier les circonstances qui activent la peur.
Qui dit «peur» dit «plaie ». Qui dit «plaie» dit  réflexe de protection». Nos peurs nous guident pour avancer et non l’inverse. Les rejeter n’est pas la solution. Pour les dépasser, écoutez-les. Elles parlent et au lieu de les écouter, de les accueillir, bien souvent nous cherchons à les faire taire. C’est tout un chemin pour les voir autrement et en faire un atout pour avancer.

Adeline Ferlin – Avril 2023

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