Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, il y a le choix du moment présent

Il y a seulement l’instant présent

Il n’y a pas de bon ou mauvais choix, ni de bonne ou de mauvaise rencontre. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise intuition.
Il y a l’instant présent et ce qui doit être vécu ou qui peut être évité grâce à la reconnaissance.  Ici la notion de bien et de mal n’a rien à voir avec cela. On se pose beaucoup de questions avant de vivre ce que la vie nous offre à vivre.
On souhaite obtenir les réponses à nos questions et à nos doutes, on souhaite déjà savoir sans accepter de « vivre » la réponse.
Les réponses se lovent dans notre vécu, dans l’acte d’accepter de vivre pour savoir. Quand nous savons, notre libre arbitre est une fois de plus sollicité et respecté pour choisir la direction à prendre.
Ce besoin de savoir avant d’y « aller » vient ici nous rassurer et nous conforter dans la volonté de faire le bon choix et ne surtout pas se tromper.Le moment évoluant avec nous, ce qui peut être vrai à un instant peut ne plus l’être dans un autre instant. Parfois nous ne sommes simplement pas encore prêts à assumer ce choix. Ne passant pas à l’acte nous pensons nous tromper de choix. Alors qu’il peut être encore en état de « germe » en nous. Trop tôt, pas encore prêts à assumer ce que cela implique.

La peur de se tromper, l’inconfort de ne pas savoir

Nous oublions trop souvent d’intégrer l’instant présent dans nos propres introspections. Cela aide à mieux comprendre et appréhender nos choix et à assumer ce qui devait être vécu, son chemin de vie et non le subir. Les épreuves sont déjà assez difficiles comme cela.

Je pense que cela participe grandement à être en paix avec nos choix et avec ce que la vie sème sur notre route. Il y a ce qui nous semble le plus réalisable pour nous à ce moment là et pas à un autre moment. Il n’y a pas à remettre en question ce qui a été décidé à un instant T avec des « si j’avais su », « si je n’avais pas.. », et des enchaînements de ce que nous aurions pu faire d’autre avec des « si » après coup.

À quoi cela sert-il? S’en vouloir? Se culpabiliser? Se servir de ses prises de conscience pour se « taper avec » et se faire mal?
On ne change pas le passé car à un moment précis il a été le présent.
Il y a ce que nous sommes en capacité d’assumer, pas du tout ou pas encore.

Et nous avons le droit de ne pas nous sentir encore assez solides ou capables ou prêts à assumer. C’est un acte de sagesse et d’humilité que de le reconnaître et d’en tenir compte car il vaut mieux un choix assumé qu’un choix non assumé. Notre responsabilité est en jeu ici.

Se réconcilier avec son passé et ses choix, c’est accepter qu’il n’y a pas de mauvais chemin.

La notion de temps entre considérablement en compte dans l’équation. N’est-ce pas cela être une personne mature, celle qui prend ses responsabilités en connaissance de cause? Nous craignons de nous tromper, de faire le mauvais choix. Le doute en nous s’installe et nous nous posons des tonnes de questions, pour être sûrs(es) et certains(es) de ne pas nous tromper. Pour beaucoup se tromper est une prise de risque qui implique un enjeu que nous sous-estimons. Peu tolèrent et acceptent l’erreur.  Nous sommes certes hypersensibles et nous pouvons aussi être durs en exigeant des autres et de nous-même une forme de perfection, certainement source de sécurité, au service d’un besoin personnel.
« Si je suis parfait, si je ne fais pas d’erreurs, si je ne me trompe pas, en quoi cela me rassure-t’il? ». Se poser la question est riche d’enseignement sur nous-même et permet de mieux appréhender notre rapport à l’erreur et surtout à la peur de l’erreur.
« Quels risques prenez vous en vous trompant, en ne sachant pas? » Pour conclure, ce n’est pas une question de bon ou mauvais choix mais celle de se demander: « Que suis-je le plus prêt à assumer ici et maintenant? » et vous saurez quoi faire.

Adeline Ferlin – Décembre 2022

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