Peur de décevoir & pression

Peur de décevoir & pression

L’attente met la pression.

Qu’elle soit extérieure ou intérieure, elle met la pression pour arriver à satisfaire, car personne ne veut décevoir.

On veut être à la hauteur des attentes des autres et/ou de soi-même. Le hic est que si l’objectif n’est pas atteint la personne concernée se sent décevante, nulle et perd en estime d’elle-même.
Le besoin de satisfaire l’autre peut être un piège quand celui-ci cache un besoin de reconnaissance, existentiel et affectif. Plus je satisfais plus on m’apprécie, plus je compte, plus je me sens utile, je prends confiance en moi, me sens important et donc précieux. Plus j’existe.
On le voit avec les profils cherchant à être indispensables.

Mais plus je cherche à satisfaire plus je prends le risque aussi que cela n’arrive pas et donc à décevoir. Plus une personne cherche à satisfaire plus elle est sous pression et plus elle va rencontrer des personnes qui vont capter ce besoin et en abuser.
Moins on répond à une attente plus on est sujet aux reproches, remontrances, critiques, désintérêts, méchanceté, etc.

Les personnes réagissent différemment face aux frustrations et aux déceptions.

Puis il y a ceux qui cherchent à contrario à être toujours satisfait de tout, qui met la barre haute, sont extrêmement exigeants avec les autres. Certains ne supportent pas la frustration, le moindre non et au-delà des attentes la pression monte pour surtout répondre à tous leurs besoins afin de ne pas les activer, les décevoir. Pas de place au moindre fait pas sinon ça barde. On dépasse l’attente ici, on devient un serviteur.
Il y a des degrés d’attentes. Quelques exemples : soit parce qu’ils le sont avec eux et attendent la même chose des autres (j’ai pu être comme ça.), soit parce qu’ils n’arrivent pas à satisfaire leurs propres besoins existentiels seuls et par dépendance sont en attente des ressources des autres pour le faire à leur place. Quand cela ne va jamais, que rien n’est jamais assez bien assez ceci ou trop cela, qu’il y a toujours quelque chose à redire, la pression est permanente, car on sait par défaut que l’on sera décevant et pas comme l’autre voudrait que l’on soit ou fait comme eux l’auraient fait. D’ailleurs, certains sont très exigeants avec les autres et moins avec eux-mêmes, voir pas du tout. Ils exigent cela et sont incapables de le faire.
Au final, tout cela génère de la pression et une estime de soi qui baisse, baisse. Alors quand celle-ci dépend des autres, on cherche absolument à satisfaire quitte parfois à se mettre en danger en y laissant sa santé mentale, émotionnelle et physique. Attendre de satisfaire l’autre est aussi une dépendance, celle de la reconnaissance de sa valeur.

Plus je projette une attente, la matérialise, l’imagine et la contrôle plus la déception peut être grande.

C’est pour cela que l’on apprend à être en accueil plutôt qu’en attente. Je peux avoir une attente, ou être en attente tout en me préparer à accueillir la vérité sans chercher à l’anticiper ou la contrôler par avance. Cela suggère de l’humilité.

Une attente ne devrait pas devenir un risque et un sujet de pression pour quiconque. Une attente ne devrait pas définir la valeur de quelqu’un.
Parfois, nous serons déçus et nous décevrons, mais cela ne fait pas de nous ni des autres des êtres décevants n’ayant pas de valeur et en dessous de tout. Ne pas être à la hauteur, rien que ce mot, est rabaissant.
La déception peut être grande face à la prétention de quelqu’un qui se vante et qui finalement n’est pas à la hauteur de ce qu’il prétend. Cela ne veut pas dire non plus qu’il n’a aucune valeur, mais pas celle de l’humilité en tout cas. Pas encore.

L’insatisfaction existe, la déception existe, la satisfaction existe, ce n’est pas le sujet. Mais quand cela touche l’estime de soi, sa valeur aux yeux des autres, c’est une autre affaire et il est bien dommage de me mélanger les pinceaux.

Nous faisons de notre mieux et parfois on ne peut pas faire plus comme parfois il ne faut surtout pas faire plus. Écoutez votre pression interne quand elle débarque et observez ce qu’elle vous dit, dans quel état vous vous mettez. Et n’oubliez pas que quand vous décevez, cela ne veut pas dire que vous n’avez pas de valeur.
Dépendre du regard des autres et de leur satisfaction personnelle pour répondre à votre propre besoin personnel est un axe de progression et d’émancipation pour beaucoup d’entre nous.

Adeline Ferlin

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