Vis et tu sauras

Il y a une citation que l’on entend souvent qui est « écoutes ton cœur il sait ».
Ce qui m’intéresse ici c’est l’amalgame entre le cœur et le savoir.

On pourrait croire ici que le cœur doit tout savoir, tout sentir, tout anticiper…comme si il paraissait évident que d’écouter son cœur qui lui sait éviterait de se tromper, d’être sur le bon chemin, dans le vrai.

Il est indéniable que nous avons du vécu, savons des choses par expérience et sommes capables de reconnaître des situations pour justement savoir où naviguer. Encore faut il savoir se faire confiance et donc s’écouter. Écouter son instinct c’est se fier à son expérience acquise, sa base de données personnelle qui représente le cumul de son vécu depuis des années, des vies et cycles d’incarnation. L’instinct est basé sur notre connaissance et pas sur notre ignorance.

Et comme nous ne savons pas tout nous nous trompons encore.
La bonne nouvelle est que cela prouve que nous continuons d’apprendre et donc d’ascensionner.
Cela donne du sens à nos expériences nouvelles qui sont encore des « inconnues » pour nous. On ne peut ni les reconnaître , ni les sentir par avance. Nous n’avons pas encore d’instinct sauf celui d’y aller spontanément pour voir. C’est en les vivant que nous constituons de l’instinct supplémentaire pour les prochaines fois. Nous nous enrichissons.

Qui a justement écouté son cœur et s’est mis dans des situations autant géniales que périlleuses? Qui a cru se tromper quand c’était périlleux et être dans le vrai quand c’était merveilleux?
Qui a remis en question son instinct pensant se tromper?
Parfois il est vrai que nous le savions, nous avions des soupçons, des doutes mais nous ne les avons pas écouté, rien ne prouvait ce que nous sentions au plus profond de nous.
Ici c’est la confiance en soi qui demande à être travaillé.

Parfois nous savons et nous n’avons aucun doute.
Parfois nous savons et nous doutons de ce que nous savons/sentons. Nous remettons en question ce que nous savons. Qui prouve que j’ai raison?
Parfois nous ne savons pas, tout simplement. Nous ne pouvions donc pas le sentir ni le deviner.

C’est justement le cœur/l’instinct qui donne l’élan, le mouvement d’y aller ou pas, qui nous guide et nous oriente. Il décide d’aller voir, de persister. Il a besoin de voir, de savoir, d’explorer, de lever un doute…parfois jusqu’à insister, résister et ne pas vouloir lâcher. Aller chercher la vérité et enfin savoir.
C’est lui qui vit et vibre, se sent trahi ou apaisé, en sécurité ou en insécurité. C’est lui qui ressent, se remplit, se vide, s’ouvre, se referme, se protège, donne, reçoit, souffre,saigne, pleure et guérit.
C’est lui qui s’emballe s’enflamme et se brûle. C’est lui qui, marqué par le passé, tremble et a tellement peur de s’ouvrir à nouveau qu’il se referme comme une pierre.

Oui écoutes ton cœur écoutes son battement, son rythme, son son et sa vibration.
Lui qui foule la vie, la terre, lui qui vibre autant haut et fort, que bas et faible, lui qui dans son élan tel le cheval blanc si sensible et libre va où le vent le mène. Lui qui espère, a des envies, des besoins, des désirs, des manques, des blessures, des cicatrices, des blessures parfois encore à vif…

Le cœur est l’organe de la vie, du vivant et impulse le mouvement de la vie, permettant l’incarnation.
Le cœur peut savoir et ne pas savoir où il va mais il y va, autant vers le connu que l’inconnu.
Pour moi il est l’incarnation de l’élan/mouvement de la vie.

Le connu rassure sécurise et c’est tout l’intérêt de savoir utiliser/valoriser sa re( connaissance) du terrain.
L’inconnu insécurise car on ne sait pas où on va ni ou on met les pieds et pourtant on y va.

Quand cette inconnu réserve finalement des déboires il est courant de penser s’être trompé, ne pas avoir écouté son instinct, qu’in aurait pu ou dû. Remettre en question ses choix est courant face à l’erreur.
Quand se déroule de belles surprises alors il est courant de penser être dans le vrai.

Pour moi et pour tant d’autres il n’y a pas d’erreurs et que des expériences meme si il est normal de le penser quand nous le vivons.
Nous devons nous tromper pour accéder à la connaissance donc oui le cœur sait dans ce sens là. Lui il y va et il doit y aller même si il ne sait pas ce qui va se passer, il le découvrira en le vivant.

Le cœur c’est la vie et la vie c’est « VIS ET TU SAURAS » et ne pas tout savoir pour enfin vivre et ne pas se tromper. Sinon on ne vit plus.

Adeline Ferlin

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