S’affirmer sans s’imposer (et sans concurrence)

Être en désaccord avec autrui veut aussi dire être en accord avec soi.

Et le désaccord n’est pas source de conflit mais d’affirmation et de liberté.
Le conflit vient quand ce même désaccord n’est pas accepté, toléré et respecté.
Taxé d’avoir l’esprit de contrariété, de toujours chercher le confit, de toujours vouloir avoir raison, l’être affirmé qui ose exprimer sa pensée, son point de vue et être en désaccord avec un autre point de vue et donc en accord avec le sien devra faire preuve de discernement pour ne pas se faire embarquer dans la confusion d’autrui face à ce type de situation.

Il y a une grande différence entre exprimer et imposer son point de vue qui peut vite devenir du totalitarisme.

Quand il faut être d’accord avec ces gens là sous menace de conflit, ils reçoivent et interprètent le désaccord tel un: « je suis contre toi »a alors que cela signifie « je suis pour moi, j’accepte ta ton point de vue mais je pense simplement différemment de toi. »
Vigilance pour exprimer un désaccord. Il est important d’éviter de remettre en question ce que dit l’autre car ce serait une attaque. Et quand commence un attaque-défensif cela peut devenir interminable surtout quand on sait par expérience que cela ne changera rien et que ce n’est pas la finalité recherchée.

À partir de là c’est terminé, aucun échange n’est possible. C’est un dialogue de sourd qui s’installe à partir du moment où on cherche absolument à avoir raison et convaincre l’autre.
Il y a des gens avec qui il est possible d’échanger et d’exprimer nos différences. Il y a des gens que l’on pensait tolérant et quand une mise en situation se présente on se rend compte que non.
Le dialogue est impossible quand 1 ou les 2 veulent avoir raison. Cela peut nous arriver aussi d’insister pour se faire comprendre et on bascule dans une forme de « vouloir convaincre » également.

Le pompom c’est de se faire taxer de justement chercher le conflit. Cela crée du coup un autre conflit qui génère de l’injustice et parfois de l’agacement et de la colère. Possible de s’entendre dire aussi que nous sommes fermés d’esprit et/ou qu’on ne peut pas discuter avec nous quand effectivement il paraît évident d’opter pour stopper et cesser un dialogue de sourd qui ne servira à rien hormis nous énerver l’un et l’autre.

Ne serait-ce pas de la sagesse que de avoir s’arrêter? Ne pas y aller?

Parfois il ne vaut mieux ne pas discuter car sous l’apparence du verbe « dialoguer » il y a parfois vouloir convaincre et donc vaincre, gagner. Passer sa route et son chemin, se réserver de l’énergie pour soi et ne pas insister est une capacité qui fait gagner beaucoup de temps et de paix. Lucide sur la situation, nous sommes conscients et nous en servons.
Du coup se pose la question du dialogue, ce que cela implique réellement pour soi et avec les autres.

Adeline Ferlin

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