La nécessité de perdre l’essentiel pour en réaliser sa valeur

Cela paraît fou d’en arriver là pour le comprendre et le réaliser.

Pourtant c’est ainsi que nous fonctionnons.

La perte est une épreuve difficile car nous savons ce que nous perdons et difficilement ce que nous gagnons.

Nous gagnons sa valeur, sa richesse et connaissons le manque de ce qui est essentiel à notre coeur, nos yeux, notre chair, notre âme.

Aller à l’essentiel demande de passer par des épreuves de pertes, de manques et donc de souffrances.

  • Perdre sa liberté, son libre arbitre, son droit à l’existence et sa différence, perdre sa famille, ses amis, son travail, sa maison, son amour, ses idéaux, ses rêves, perdre sa vie, son honneur, son intégrité, son nom, son enfant, ses repères, la parole, l’usage de ses mains, son autonomie, son esprit, la vue, perdre pied, le contrôle, la foi…
  • Manquer se reconnaissance, de considération, d’estime, de respect, de tendresse, de caresses, de câlins, de mots d’amour, d’intérêt, d’attention.
  • Souffrir de cruauté, d’humiliation, de rejet, d’abandon, d’indifférence, de mépris, d’injustice, de moquerie, d’abus, de tromperie, de harcèlement, d’arnaque, de trahison…être accusé à tord, être victime, être coupable… être tout et tout vivre permet de tout comprendre aussi même si c’est difficile de recoller les morceaux et d’y voir de la complémentarité.

Je ne peux tout citer…l’histoire de l’humanité est aussi la vôtre, elle est notre identité. Si vaste soit-elle, elle nous livre par quoi elle passe, ce qu’elle traverse pour aller à l’essentiel. Le déséquilibre, les extrêmes, l’opposition est en réalité la complémentarité qui mène à trouver le juste équilibre.

N’est-ce pas ainsi que nous savons en quoi nous continuons de croire et pourquoi nous nous levons chaque matin quand la lueur du jour caresse notre visage pour ouvrir nos yeux sur un monde qui nous semble parfois si dysfonctionnel, barré, incompréhensible et qui génère tant de colère face à autant d’injustices?

Nous ne pouvons pas connaître le manque de ce que nous ne connaissons pas. Si nous le ressentons c’esr la preuve que cela existe.

« Regardes et accueilles ce que tu as compris. Écoutes ce qui te manque tant. Tu sais ce qui t’est essentiel. Il est normal de se battre pour, d’y croire encore et ne pas abandonner son essentiel même si c’est laborieux, long, confrontant, tortueux, pénible et long. N’abandonnes pas. Accroches toi à ce que tu sais et n’en doutes pas. Même si le vent te secoue, te bouscule, ne crois pas qu’il te divise, il te renforce pour ancrer ta foi encore un peu plus en toi, en tes rêves, en ton essentiel, en tes racines et ainsi l’incarner chaque jour encore un peu plus. »

Aller à notre essentiel est une quête d’âme qui se fait avec le temps, au fil de nos incarnations.

Adeline Ferlin

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