Je me sens impuissant(e)

Certains veulent absolument aider les autres et se demandent quoi et comment faire?

Ils finiront par constater avec le temps qu’ils sont impuissants sur le chemin des autres. D’autres l’ont déjà compris et face à ce constat se demandent bien ce qu’ils sont venus faire.
Un jour ou l’autre nous faisons face à notre impuissance pour les autres. Il est alors temps de revoir sa copie sur la notion d’aide, d’accompagnement, de transmission, de soutien à l’autre.
Souvent démunis, nous avons beau tout donner, tout faire, cela ne change rien ou pas grand chose hormis nous épuiser. Nous n’avons plus envie. 
Nous sentant inutiles, nous ne comprenons pas à quoi nous servons, à quoi bon exister et être de l’amour si cela ne sert à rien, si cela ne peut pas aider l’autre. Cela n’a pas de sens.
Être utile nourrit et légitime notre propre existence, donne du sens à ce pourquoi nous sommes venus. Nous ne servons pas à rien. Nous sommes donc dépendant de l’autre afin de légitimer notre propre existence.

Face à cette impuissance nous ressentons un profond sentiment d’injustice, de tristesse et d’échec puisque cela ne sert pas à grand chose. Toute cette énergie pour ça?!!!!! Cela explique pourquoi nous abandonnons, démissionnons, remettons en question et doutons de nos capacités. 

Si nous sommes impuissants alors qu’est-ce aimer?
Si je n’y arrive pas c’est que je ne suis pas capable, pas à la hauteur, pas digne, pas assez ceci ou cela, décevant, cherchant toujours à mieux faire, à tout faire pour y arriver, ou cessant tout acte, tout mouvement dans l’autre l’extrême…avec ce paradoxe de ressentir en même temps de la colère, de l’agacement, de l’épuisement, de la déception, de l’irritabilité, de la tristesse, de l’errance, de la solitude…et surtout de l’injustice.
 
En voulant absolument aider l’autre on pense agir sur son chemin pour son « bien et cela part d’un bon sentiment. Nous voulons bien faire et être aimable ( être aimé(e).
A ce stade là nous ne réalisons pas encore qu’en réalité nous ne  respectons pas la perfection divine, nous n’honorons pas son chemin et ne pratiquons pas la foi.
Si le chemin est parfait pour soi-même il l’est tout autant pour l’autre.
Honorer le chemin de l’autre c’est lui rendre ses pleins pouvoirs, c’est croire en lui et le soutenir dans son évolution.
Être impuissant et l’accepter est le plus beau don qu’on puisse offrir car c’est avoir foi en l’autre, ses propres capacités, aptitudes et en la vie qui elle le sait et l’honore déjà.
Plus nous luttons, plus nous voulons l’aider, le sauver, le protéger, le préserver, trouver les réponses à sa place, le défendre, lui éviter de souffrir, diminuer sa souffrance, plus nous nous sentons responsable de lui, plus nous légitimons notre propre rôle, notre place…
Plus nous voulons lui ouvrir les yeux, lui montrer ce qu’il doit faire, là où il doit aller…moins nous l’aidons à aller chercher ses propres réponses et sa vérité.

Nous sommes utiles en étant inutiles. Nous sommes des miroirs et nous éclairons l’autre pour lui rendre ce qui lui appartient: ce qui est déjà de la lumière chez lui et ce qui demande encore à être travaillé, transformé.

L’impuissance nous enseigne la foi absolue et que tout est juste.
La vie se charge d’élever ses enfants et donne à chacun exactement ce dont nous avons besoin ici et maintenant.
 Tu as ton propre pouvoir sur toi-même il est est de même pour les autres.
Tu sais pour toi et non pour les autres comme ils ne savent pas pour toi.
Personne ne peut te guider mieux que toi-même.
La guérison spirituelle t’enseigne de le pratiquer avec toi-même pur ensuite arriver à le mettre en pratique avec les autres.
Reprends ce qui t’appartient et rends aux autres ce qui leur appartient.
Voilà ta mission.
Tous droits réservés©Adeline Ferlin-2019

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