Nous vivons une mort pour une renaissance

La vigne ne meurt pas, seulement les feuilles
Quand cela se matérialise autour de nous, nous pouvons avoir des difficultés à y entrevoir le renouveau comme nous l’avions imaginé. C’est dans ces moments là que l’on revoit aussi sa copie sur les concepts du renouveau.
Évoluer, passer à autre chose, quitter son ancienne peau, ses anciens repères, son ancienne version est difficile et c’est normal. Toutes les mises à jour intérieures demandent des mises à jour extérieures. Il en est impossible autrement. Tout prend forme. Il est courant d’avoir la sensation de tout perdre, qu’il ne reste rien, ou que le temps de l’abondance ne durera pas. C’est une confusion. Nous récoltons le fruit de nos efforts et nous laissons partir tout ce qui dans la matière nous a permis d’y arriver. Pour illustrer ce que je dis, prenons l’exemple des vendanges qui symbolisent l’abondance.
Nous cueillons le raisin mûr et festoyons. Puis en suivant vient le temps où les feuilles des vignes se meurent et tombent. Elles ont accompli leur mission. La vigne ne meurt pas, seulement les feuilles. Le vent et la pluie les détachent et les rassemblent en tas. C’est ce vent que nous sentons parfois, cette pluie qui nous traverse tout autant et ce feu en nous qui les brûle. Pour leur dire au-revoir. D’autres bourgeons viendront au printemps pour le prochain cycle pour le prochain raisin. Nous sommes fichus pareil. Et pourtant nous luttons et résistons à laisser ces feuilles partir. Rien de plus normal. Nous confondons notre raisin des feuilles. Le vide sur la vigne s’opère, les branches se dépouillent. Pareil pour nous. Et nous n’aimons pas cela.
Ce n’est pas du tout simple d’y voir clair et de faire la part des choses entre nos « fruits mûrs » et les moyens mis à la disposition de cette maturité et leur forme dans la matière. D’où l’importance de faire sa récolte en conscience et de comprendre que tout ce qui fait notre vie, tout ce que nous trouvons sur notre chemin, toutes les rencontres et les situations qui viennent à nous n’ont pas été et ne sont pas du tout un hasard. Elles participent à notre évolution personnelle. À nous de trouver en quoi et à apprendre à leur dire merci et au revoir quand il est temps. Il y a des adieux plus difficiles que d’autres. Le lâcher-prise c’est aussi cela. Et parfois ce n’est pas du tout dans la joie ni la légèreté que nous arrivons à le faire mais dans la douleur et les pleurs, dans la déchirure et à contre cœur. C’est faux de nous faire croire comment on devrait le vivre. La réalité en est tout autrement.

Où est l'illusion ? Où est la réalité ?
Accrochez-vous vous êtes en train de vivre une mort pour une renaissance!