La vérité notre guérisseuse ou le pouvoir de la vérité sur soi
Je pense que seule la vérité sur soi-même guérie et que sans elle rien n’est possible. Se voir tel que nous sommes vraiment, sans rien dénaturer ni déformer, là, ici et maintenant dans son instant présent est la clé pour pouvoir avancer.
Je pense que c’est un travail progressif qui se fait avec le temps grâce à nos incarnations et expériences qui sont notre nourriture pour nous enrichir et grandir.
Je crois que l’humilité et non la fausse modestie, qui peut être de la sur-humilité, par crainte peut-être de paraître prétentieux, permet d’accueillir la vérité sur soi quand nous sommes prêts à l’entendre, à l’accueillir et l’accepter.
Car sans cette capacité d’accepter ce qui est « vraiment » là et maintenant, comment faire pour évoluer si la base de travail est faussée dès le départ?
Si une vérité sur soi est à partiellement accueillie le travail sur soi sera partiellement accompli aussi.
Je ne pense pas que ce soit une question d’ego ou de je ne sais quoi qui justifie la difficulté de se voir en face. C’est juste comme ça, égo ou pas. Cela ne change pas notre façon de fonctionner naturellement face à nos parts encore méconnues et qui demandent à être connues et reconnues pour se construire encore un peu plus, aller vers des versions de nous plus justes, plus équilibrées et plus élevées par conséquent.
Je pense simplement que parfois nous ne sommes pas prêt à assumer la vérité. Cette notion de chercher un fautif est vraiment pénible mais c’est que cela doit être.
Orgueil, ego, mental…toujours eux qui sont là pour justifier ce qui bloque et empêche d’être soi, d’avancer, de progresser, vu comme nos enquiquineurs, les emmerdeurs de service et “catalogués” en opposition à notre propre évolution.
C’est dingue de s’en vouloir de ne pas savoir en nous répétant sans cesse que nous sommes justement là pour évoluer et grandir, être plus en conscience.
Je pense que voir la vérité n’est pas évident tout simplement, au-delà de tout raisonnement.
Quand on ne voit pas on ne voit pas. Parfois on voit et on a du mal à l’accepter car cela suggère une réelle remise en question. On ne fait pas exprès de ne pas voir ou d’avoir besoin de temps pour y arriver. C’est progressif et adapté à notre âge spirituel.
Quand nous voyons des vérités sur nous, certaines sont agréables, d’autres moins réjouissantes, voir tellement confrontantes qu’elles nous dérangent dans le sens où nous réalisons que nous ne sommes pas alignés entre ce que nous disons et faisons.
Les réflexes premiers seront de se demander comment ne pas l’avoir vu avant et ne pas avoir réagi avant.
Parce que je ne pouvais pas, c’est tout. Sinon je l’aurais fait. Se torturer la tête et chercher à comprendre pourquoi nous perd. C’est ainsi.
Je peux arriver à voir une vérité difficilement, je peux avoir besoin de temps pour la voir, de répétition pour la conscientiser, je peux avoir du mal à la légitimer, la dessiner et la comprendre moi-même et la digérer et pourtant je vais arriver à le faire. A mon rythme certes mais ce qui compte c’est pas d’aller vite mais bel et bien d’y arriver.
La vérité est parfois réconfortante et parfois confrontante donc difficile à avaler. Nous passons toutes et tous par des étapes intermédiaires nécessaires à la pleine acceptation pour après poser les actes et agir en conséquence.
Pour se voir et savoir si nous sommes alignés ou pas, il suffit de regarder si nous faisons, posons les actes en alignement avec nos pensées, nos propos, nos mots.
Cet exercice n’est pas simple. C’est toujours facile d’en parler. Il est faux de croire que c’est si facile à faire.
On dit bien que pour connaître une personne, n’écoutes pas ses mots, ses paroles et regardes bien ses actes. C’est de cette vérité là dont je parle.
Et c’est de cette clairvoyance là aussi dont je parle. Discerner l’illusion de la réalité 🙂
Se regarder en face c’est avoir le courage de s’avouer quelles sont nos incohérences entre nos propos et nos actes. Nous générons ainsi et malgré nous de l’insécurité chez les autres quand nous ne sommes pas alignés.
Comment s’en vouloir? N’est-ce pas la finalité que d’arriver progressivement à ce alignement ? À cette authenticité? A cette entièreté?
Le plus troublant ici est de s’en vouloir quand nous sommes face à une incohérence en nous et de devoir de suite absolument déjà y arriver.
Apprendre à se laisser le temps sera nécessaire.
La lumière va nous servir à cela, à y voir plus clair pour recenser nos incohérences. Les conscientiser ne sert pas à sa taper dessus et à s’en vouloir mais à les regarder comme un axe d’évolution, ni plus ni moins.
Tant que nous ne sommes pas aptes à accepter la vérité sur soi, le travail sur soi n’est pas possible.
La prise de conscience, la capacité de se sentir prêt à se regarder en face, à jouer au jeu de la vérité, d’accepter pleinement nos vérités au fil du déroulement de notre vie et cela sans chercher à se flageller ni à se punir avec, est une démarche totalement individuelle et personnelle. Personne ne peut le faire à notre place. C’est pour cela qu’il faut se sentir prêt. Heureusement. Elle doit venir de soi et de personne d’autre. Sans cela le reste ne suivra pas.
D’où aussi la nécessité de laisser le temps et la vie oeuvrer au rythme de chacun, aussi différents soyons nous.
La vérité amène la vérité. Rien n’est plus simple et efficace que la vérité sur soi pour évoluer.
Ce qui est plus complexe c’est de l’assumer. C’est une preuve de maturité certaine en en prenant la pleine responsabilité.
La maturité vient elle de l’ignorance, de se tromper ou d’en assumer pleinement les conséquences et de s’en servir pour la prochaine fois?
Tout droit réservé ©Adeline Ferlin – Mars 2022