De l’orgueil à l’humilité

De l’orgueil à l’humilité

“Parfois j’ai été et je suis encore arrogante et méprisante avec ma propre connaissance. J’ai pris des gens de haut et je me suis sentie supérieure, non pas dans le sens écrasant mais méprisant. En gros « moi j’ai tout compris et eux non » pour être plus précise.
Normal que ce soit perçu comme rabaissant. Je pouvais aller jusqu’à m’agacer fortement. C’est avec les plus proches et ceux que j’aime le plus que j’ai été la pire et la moins tolérante. C’est avec eux aujourd’hui que je suis mise à l’épreuve pour arriver à ne plus l’être du tout. Le plus difficile pour la fin, toujours. Pas le dire, le faire.
J’avais de l’orgueil dans ces moments-là car j’avais du mal à accepter et reconnaître cette facette de moi. Encore plus injuste pour eux. Cela ne faisait qu’accentuer le ressenti de l’autre qui devait avoir l’impression de ne rien comprendre et d’être bête.
Cela m’est arrivé oui.
De façon plus générale, je ne comprenais pas ce que les gens cherchaient tant et pourquoi ils n’arrivaient pas à se contenter de la subtilité et de la simplicité de la vie. Pourquoi plus? Donc je me sentais incomprise. Ce que moi je percevais les autres ne le percevaient pas. Je pensais détenir la vérité absolue alors que c’était simplement la mienne. Ce qui peut être simple pour moi peut être compliqué pour l’autre et inversement.
Entretemps j’ai appris à discerner le besoin de compréhension du respect et j’ai appris, pour pouvoir faire mon métier, à dépasser tout cela progressivement. Je continue cette quête.
J’ai fait des dérapages et j’en fais encore.
Je trouvais tout compliqué depuis toute petite. Je ne comprenais pas que les gens puissent être surpris par ce qui leur arrivait. J’étais blasée et sans surprise là où la majorité l’était et j’étais à mon tour surprise et émerveillée là où quasiment personne ne l’était. J’étais en total décalage. Donc je ne peux que comprendre tous ceux et celles qui le vivent, le ressentent.
C’est le décalage de la différence.
Je trouvais la majorité des gens ingrats, orgueilleux et lâches. Ce monde était sec pour moi et je pense m’être asséchée moi-même. Je manquais d’eau et je n’avais pas envie d’en donner non plus. Chacun pour soi.
Pour moi, les gens préféraient se raconter des histoires et se mentir plutôt que d’oser dire ce qui se passait vraiment au plus profond d’eux et même en surface. Dire la vraie vérité. Pour moi elle est ce qu’il y a de plus beau et profond. Pour moi elle est le miracle et la magie de tout.
Je le pense encore mais la différence est que j’ai appris à respecter tout cela. La vie m’a apprise à être humble en me remettant à ma juste place. Je suis moi-même passée par là un jour et j’ai forcement vécu les conséquences de mes propres mensonges, de ma propre ignorance pour en comprendre la leçon et ainsi l’appliquer.
Comment reprocher aux autres ce que nous-même nous avons été dans le passé et qui est à l’origine de ce que nous ne sommes plus aujourd’hui? Comment reprocher l’origine de notre propre progression?
Alors oui, chacun cherche sa vérité où bon lui semble, à son rythme et avec qui il/elle en a envie. Facile à dire mais pour moi cela a été très difficile à accepter et à appliquer.
Secrètement j’en souffrais. Être de passage, comme un courant d’air. Une goutte d’eau qui sous le soleil s’évapore et disparaît. Le besoin de reconnaissance est juste foudroyant quand on l’attend des autres. Le manque de gratitude et le mépris sont amers et laissent un goût de rancune et d’injustice en soi.
Ce n’est pas facile de faire des aveux et de vous livrer tout cela. Je le fais parce que je pense important d’être juste avec soi et les autres et que dire sa vérité manque dans ce monde. Alors je le fais.
Je pense que j’avais une revanche à prendre et cela a été un des moteurs qui fonctionnait sur moi pour accepter de reprendre ma place, dans ma mission et tous les rôles de ma vie. Faut-il apprendre à le faire pour les bonnes raisons. Mais j’avais tellement de résistances à y revenir qu’il fallait bien trouver chez moi une motivation.
Plus je grandissais et plus mon accompagnement évoluait aussi et c’est beau à voir, découvrir et savourer.
Cela continue et ne cessera jamais. Je deviens à chaque poussée de croissance de plus en plus légitime pour aborder des sujets que j’ai appris à maîtriser en me faisant la main à mon échelle personnelle et dans tous les domaines de ma vie.
À chaque version de mon accompagnement j’en ai touché les limites nécessaires pour arriver à les conscientiser et alors apprendre à les dépasser en les mettant en pratique. Ceux et celles qui le souhaitent viendront naturellement à moi. Je ne peux être que dans la gratitude. La loi de l’attraction ne se contrôle pas.
Jamais je n’aurais pris conscience de tout cela si je n’avais pas vécu les conséquences de ma propre ignorance.
Me faire traverser par la vérité que la vie me délivre pour évoluer me suffit.
J’avais moi-même besoin d’être reconnue dans ma propre connaissance et toute ma blessure d’accompagnante est ressortie progressivement. Ne plus avoir du tout besoin de reconnaissance est difficile à atteindre. Il est faux de croire que c’est d’un coup, c’est un travail progressif et la barre monte toujours un peu plus haut, le niveau de difficulté s’accentue au fil des avancées. Chaque particule, chaque strate demande à être traitée, guérie et dépassée. Parfois on n’en voit plus la fin.
Je ne comprenais vraiment pas ce que l’on pouvait aller chercher de plus que cette simplicité de la vie que j’essayais alors d’évoquer. Je ne me sentais pas reconnue dans tout mon travail, toutes mes études, tous mes efforts et tout mon labeur. Il est certain que ma façon de voir les choses ne fait pas rêver et j’ai souvent eut la sensation de générer plus de désillusion qu’autre chose. Ce fût difficile à accueillir et à accepter que d’avoir ce rôle qui désacralise tant ce que d’autres essayent de sacraliser.
Qu’est-ce que cela m’a mise en colère aussi quand j’y pense maintenant.
Clairement j’ai cru que je n’étais pas digne et à la hauteur. Que tout cela n’était pas suffisant, satisfaisant et que c’était toujours mieux ailleurs, plus haut, plus élevé, plus beau, plus attractif, plus quelque chose…que moi je n’arrivais pas à offrir.
Quand on partage un point de vue, les autres sont libres d’adhérer ou pas, ils restent libres, comme moi, d’avoir leur propre grille de lecture de la vie. Il n’y a pas de vérité absolue. Je ne dis pas que j’ai raison dans mon approche j’exprime simplement la mienne.
Face à cela, mon épreuve a été de le mettre en pratique et j’apprends aujourd’hui à le faire avec les personnes que j’aime et que j’ai pu accompagné à un moment aussi dans leur processus personnel et intérieur. Ma peur était de ne pas être à la hauteur, assez bien et élevée.
Bien sûr que la honte m’a traversé en osant ressentir et penser cela. Comment avouer cela alors que soi-même on accompagne les autres sur tous ces aspects là?
L’humilité, l’amour et la foi inébranlable en la vérité m’accompagnent.
Quand j’étais petite je trouvais que les gens ne méritaient pas de recevoir de la vie son don. J’étais tellement en colère après eux et leur ingratitude que je m’entend encore dire à la vie (je lui parlais beaucoup, elle était ma confidente) : “mais comment tu fais pour continuer à leur donner ce qu’ils ne savent pas recevoir? Regardes comme ils te dénaturent. Ils ne te reconnaissent pas pour ce que tu es”.
C’est vraiment ce qu’elle me transmet dans cette vie pour que j’y arrive à mon tour, comme elle.
Voilà comment je pensais vraiment. Puis dans la foulée je culpabilisais de penser ainsi et je me disais aussitôt: “mais tu te prends pour qui sérieux?
Pour moi, ils passaient à côté de l’essentiel et étaient ingrats. Ils n’avaient rien compris. Quand je pensais ainsi je me trouvais prétentieuse.
Aujourd’hui je vous livre une évolution d’accompagnante, une version plus évoluée de moi-même dans le cadre de ma mission en vous partageant par quoi je suis passée.
Mes épreuves personnelles actuelles m’aident à passer ce cap.
Merci pour toute la confiance que vous m’accordez. C’est pour moi essentiel d’être juste, transparente et honnête.
Moi qui en est tant souffert d’ingratitude, comment en priver les autres?
C’est en ne la recevant pas que l’on comprend l’importance de l’offrir à son tour.
Merci à toutes et à tous pour votre accompagnement à ma propre évolution. Intimes, très proches, proches et moins proches.
Tout droit réservé ©Adeline Ferlin – Février 2022

 

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