Croire et imaginez que la fulgurante entrée en pleine conscience est magique parce qu’elle arrive soudainement est une illusion.
En réalité c’est un long chemin préparatoire pour être justement prêt à.
Et ce n’est pas parce que l’on ne s’en rend pas compte que cela n’existe pas.
L’éveil à soi est un cap/pallier long à atteindre et ce qui suit sera tout aussi long.
Chercher la rapidité et la fulgurance en toute chose est mal connaître ce processus qui ouvre une autre voie: le chemin du retour à soi et chez soi.
On ne choisit pas un éveil. Il arrive au bon moment grâce à ce travail préalable et l’événement qui servira de réveil pour ouvrir les yeux.
On peut choisit par contre ou pas d’y aller, de franchir le seuil, de faire ce premier pas vers cette inconnue qui en réalité est la quête ou la reconquête de son propre être, de son royaume souvent abandonné, en friche, oublié, rejeté, jugé, souillé, bafoué et parfois détruit.
Le royaume de tout à chacun n’est aucunement vide et existe toujours quelque soit l’état dans lequel il se trouve et la vie fera tout pour nous y ramener, nous montrer la voie.
Si il a y bien une personne qui nous manque si profondément c’est bien soi-même.
La seule retrouvaille élémentaire et prioritaire avant toute chose dans ce processus est celle de soi ( en entier).
La finalité n’est pas d’aller vite mais d’y parvenir progressivement et à son rythme. Ce n’est pas fulgurant.
Adeline Ferlin


