Anxiété et angoisse

L’anxiété et l’angoisse viennent toujours d’un traumatisme qui nous a profondément marqué et qui en fonction des situations et des scénarios dans le présent se réveillent. Une insécurité se manifeste et celle-ci peut amener à un forme de paralysie, une oppression, un état parfois maximal d’alerte comme si on revivait le choc. Ne pouvant plus respirer, tout se bloque en elle.

La plupart des personnes qui le vivent souhaitent au plus vite s’en débarrasser ce qui s’entend parfaitement et sont en recherche « urgente » afin d’en sortir au plus vite. Alerte maximale.

Mais il faut savoir que l’on ne peut se débarrasser d’un traumatisme ou de sa mémoire. La seule solution est:

  • de retrouver l’origine de ce traumatisme et d’identifier les situations le ravivant générant cette sensation de danger immédiat.
  • d’apprendre à vivre avec car il fait parti de soi, de son histoire.

Plus on veut s’en délester moins on l’écoute et entend ce qu’il dit.
On ne peut pas se débarrasser d’une mémoire mais apprendre d’elle. Cette mémoire si traumatisante ne doit pas servir à rien.

Être en conscience de l’origine de nos traumatismes permet justement de savoir quoi travailler.
Si par exemple se retrouver seul face à soi même génère des angoisses pensant être le néant et rien soi-même il est évident que ici l’insécurité est sa propre absence. L’exercice sera de combler ce vide par sa propre présence.
Le temps d’y arriver la sensation de danger sera toujours présente mais progressivement s’apaisera. Cela ne se fera pas en 1 journée.
Si un enfant a peur du noir et de fermer les yeux pour s’endormir craignant de ne pas voir le danger arriver, il a forcément vécu une situation où le danger a frappé et ne l’a pas vu venir. Sur ses gardes il résiste pour ne plus jamais que cela arrive. C’est un réflexe défensif et éviter que ce qui l’a tant marqué par le passé se reproduise. Cela peut paraître démesuré et irréel, donner l’impression que l’on ne se reconnait pas mais c’est à prendre au sérieux.
Ce n’est pas rien ni grand chose.
La première chose est de cesser de diminuer, relativiser et rendre irréel ce qui se passe et surtout cesser de chercher à l’extérieur cette reconnaissance. Il est important de le faire par soi-même et ne pas hésiter à se faire accompagner dans ce processus.
Un traumatisme demande du temps et un accompagnement adapté à lui et surtout à son échelle.

Adeline Ferlin

Merci de partager cet article si vous le souhaitez

Facebook
LinkedIn
WhatsApp
Email

Laisser un commentaire

Autres articles

perdre la joie, les fausses croyances dans le processus de guérison des blessures existentielles et profondes
Transformation et alchimie
Adeline Ferlin

Quelques mots sur le dictat de la joie

Il faut arrêter de faire croire ou de vendre la joie comme finalité à atteindre dans le processus de guérison. Cela porte à confusion et définit les états de tristesse

Lire plus »
être utile et inutile, la blessure de l'utilité, chercher à ne pas être que utile
Questions existentielles
Adeline Ferlin

La blessure de l’utilité

Il y a des personnes qui souffrent de se sentir inutiles et il y a celles qui, à l’inverse, souffrent d’être uniquement utiles et pratiques. Elles ont aussi envie d’être

Lire plus »