Le mouvement de la vie

Tout bouge, rien n’est acquis dans la vie

« Tout est éphémère et non permanent, tout bouge, rien n’est acquis dans la vie. Tout est mouvement, tout est flux, tel le courant du ruisseau qui jaillit et glisse sur les rochers. Le son du mouvement de l’eau parle à chacun de nous car il est en chacun de nous.
Tout coule et s’écoule, tout ruisselle et rien ne se tarie. Rien ne peut emcher le parcours, le chemin et l’élan naturel de la vie. Le lit se creuse et le chemin se profile.
Rien ne peut arrêter la force vitale en chacun de nous.
Des barrages les plus solides aux blocages les plus paralysants, des peurs les plus anxiogènes au besoin de contrôle le plus absolue, tout ce qui est enfouit au plus profond de nous, censuré, ligoté, emmuré, privé de liberté d’expression rien ne pourra résister à la puissance du mouvement de la vie. Rien n’est figé, tout se transforme un jour ou l’autre.

La vie comme champ d’exploration

Ce qui est vrai à un instant peut ne plus l’être à l’instant d’après. Et inversement. C’est aussi pour cela que c’est parfois difficile d’accepter certains aspects de la vie. Elle met face au renouveau et donc à l’inconnu et cet aspect-là peut apporter de l’insécurité dans le sens où « on ne sait pas ».
La vie bouge, danse, virevolte, stoppe, repart, redémarre, bouscule, apaise, soulage, nous accompagne dans chaque « pas » qui nous permet d’avancer pour, grimper, évoluer, grandir, escalader, se dépasser.
Elle est changement, mutation, évolution, révolution, transgression, confrontation.
Chaque nouveau pas est un mouvement pour se jeter dans l’inconnu.
On oublie trop souvent de le dire.
La vie est le chemin de l’inconnu, de la découverte, de l’exploration, de la quête, du nouveau, du jamais vu, du autrement. C’est sa nature profonde. Elle ne cesse ce mouvement-là précisément. Infiniment en mouvement. Rien ne peut l’en empêcher. Tout peut basculer, tout peut changer, tout peut arriver, tout est possible avec elle. Tout. Nous le savons par vécu et expérience. Le pire comme le meilleur. Ce champ des possibles ne vient pas de notre imagination mais de notre vécu, de nos mémoires proches et passées.

Nos traces indélébiles

Et puis il y a des choses qui durent qui perdurent et qui restent tout autant infiniment, comme l’amour et surtout l’amour même. Quelques soit l »instant, le mouvement et le changement, rien n’efface ce qui est indébile en chacun de nous. Les traces de l’amour, son impact, sa mémoire, son odeur, ses parfums, ses couleurs, ses textures, sa profondeur, sa magie et ses blessures.
On aura beau essayer de l’effacer, l’oublier, le renier, le rejeter, lui être indifférent, lui tourner le dos, le prendre de haut, se sentir plus fort que lui, le contrôler, ce ne seront que des tentatives perdues.
Car c’est très justement en lamour que nous croyons le plus et non pas parce que nous sommes ignorants et aveuglés par lui mais parce que nous savons au fond de nous que c’est vrai, qu’il existe et que rien ne nous fait plus évoluer que lui. Quand nous cessons d’y croire, une profonde tristesse nous envahit et la vie perd tout son sens »
Adeline Ferlin – Juin 2022

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