La lumière attire et dérange tout autant. La connaissance attire et agace tout autant aussi. La concurrence et la jalousie coexistent et œuvrent à exterminer, diminuer, éteindre la lumière de l’autre pensant augmenter le sienne. Le monopole de la vérité n’a pas de prix pour certains. Etre celui qui sait et attendre de l’autre cette reconnaissance est une réalité. Prouver sa connaissance et montrer que l’on sait fait parti du chemin. Il y a par ailleurs ici une confusion avec la transmission. Beaucoup pensent transmettre alors qu’ils cherchent à être reconnus. C’est légitime. On ne s’en rappelle pas, ou on ne veut pas se le rappeler, mais nous y passons tous à un moment ou l’autre. Pourquoi ce besoin de reconnaissance? La vérité est difficile à accepter car elle est le pur reflet de la réalité. Révéler le plus beau chez l’autre fait que nous sommes des gens biens. Révéler le plus sombre change complètement la donne et inverse la tendance. D’un coup on se veut plus de notre lumière. Elle est entière et révèle toute la vérité: ombre et lumière puisqu’elle révèle l’unité et comme les 2 sont complémentaires, on ne peut en révéler une et pas l’autre. Du coup elle peut mettre en péril l’intégrité de la lumière de l’autre. Et être de l’ombre dans ce monde et bien c’est “mal”. Alors forcement on a pas envie que cela arrive. Lumière, vérité, conscience et connaissance sont la même chose. Je rajoute même que ce qui est nommée “Hypersensibilité ” dans le langage commun est une autre façon de parler de la lumière, de la conscience, de la vérité, de la connaissance que nous incarnons. Nous parlons ici de la même chose. Incarner la lumière c’est incarner ce que nous sommes et pourtant force est de constater que nous la bloquons cette lumière car au fond de nous nous savons qu’elle éclaire tout et que cela dérange. Pourquoi est-ce si difficile de revenir sa nature véritable et d’être vérité sinon? Pourquoi ai-je autant de mal à incarner ma nature véritable? cela prouve bien que l’amour inconditionnel n’est pas forcement ce que l’on croit. Comment incarner de la lumière sans que les autres croient que je suis de l’ombre quand j’éclaire leur propre ombre? Comment ne pas souffrir de leur non discernement? Comment leur dire et leur prouver que je suis quelqu’un de bien et que je fais rien de mal? Comment leur dire que je ne suis pas responsable de ce que j’éclaire malgré moi? Alors non oser être la lumière n’est pas du tout facile, sinon nous ne la bloquerions pas et nous n’aurions pas ou plus peur d’être nous. S’affranchir de l’autre et de ses croyances c’est s’affranchir de sa part d’ignorance. Tu attends de lui qu’il reconnaisse que tu es le “bien”, que tu ne fais rien de “mal” , acceptes qu’il ne le fera pas. C’est toi qui ne dois plus en douter. Pas l’autre. L’autre est là où il en est sur son chemin et dans sa croissance et si tu attends sa propre évolution et qu’il soit en pleine conscience comme toi pour oser être toi tu vas attendre longtemps. Tu le sens bien. Je ne t’apprend. Et comme tu ne peux pas survivre sans amour, ton instinct de survie va te faire aller chercher en toi ce que tu attends tant de l’autre. La vie est bien faite qu’on se le dise. Adeline Ferlin Tous droits réservés©Adeline Ferlin-2019