Pourquoi ma vie n’est-elle pas un long fleuve tranquille?

Nous aimerions que tout coule et glisse

Bien souvent la guérison, la pleine conscience, l’élévation ou l’ascension sont associées à des changements d’états et la tendance ( je précise que je généralise ici volontairement pour donner une tendance) serait parfois d’atteindre des états de plénitude et complétude, de paix et sérénité, de joie et abondance, et LE repos.
Le bonheur prendrait place, quasiment plus rien ne nous atteindrait, tout glisserait sur nous et exit les épreuves, les souffrances et les difficultés. Nos états émotionnels se stabiliseraient comme un océan qui serait alors presque plat avec des vaguelettes homogènes. Pas trop de bruit, pas trop de mouvements, pas trop de tout. Sauf de l’amour, de la douceur et que la vue soit telle une caresse. Stop aux extrêmes et place à l’harmonie et l’équilibre. Seulement du calme et du silence. Rien d’agressif. Le mouvement serait régulier ce qui pourrait pour certains être apparenté à de la stabilité. Étant en recherche de facilité et de fluidité dans tous les domaines de notre vie, voir les choses ainsi tombe plutôt bien. Bref c’est ce que l’on aimerait.

Qui n’aimerait pas être en retraite de la Vie pour enfin juste profiter
d’elle?

Nous aimerions que tout coule et glisse, sans efforts aucun, sans galère, sans bataille, sans se démener ni se débattre, sans rien en réalité qui vienne empêcher nos plans ni perturber notre écosystème, juste à accueillir et vivre sans encombre et sans un grain de sable ce que nous offre la Vie. Profiter, de prélasser et savourer. Jouir de la vie. Et enfin se reposer. Comme une retraite, celle de la vie. J’ai noté que quand nous vivons cela nous avons la sensation que les planètes sont alignées et que l’Univers est avec nous. Pas d’encombre, tapis rouge, c’est que nous sommes dans le vrai et alignés à nous-même et la Vie. Qui n’aimerait pas être en retraite de la Vie pour enfin juste profiter d’elle?
Ça c’est que beaucoup souhaitent à ce stade d’évolution. Mais force est de constater que la Vie a un autre plan pour nous et il n’est pas de tout repos. Non la vie n’est pas un long fleuve tranquille pour tout le monde. Beaucoup l’ont en travers de la gorge et peuvent ressentir de l’injustice face à leur chemin de vie. Pourquoi moi? Pourquoi c’est pas facile pour moi?

Nous émanciper du besoin de reconnaissance

Selon moi, plus nous atteignons des sommets de conscience et plus les missions sur Terre sont ardues. Elles requièrent beaucoup de liberté, de  courage et de persévérance. Cela peut parfois nous agacer, nous irriter car nous aimerions enfin nous la couler douce.
Les destins peuvent paraître injustes. Pourtant ils sont simplement différents et incomparables. Je pense que pour mener à bien sa mission sur Terre nous devons nous délester, nous émanciper du besoin de reconnaissance des autres, de quiconque même. Je pense que la guérison spirituelle est une poussée de croissance, rien d’autre que du développement personnel, qui permet cette émancipation dans tous les domaines de notre vie et qui nous permet d’évoluer en prise d ‘autonomie pour accomplir notre mission. Notre mission se fait avant tout à notre échelle en mettant plus de conscience et de justesse dans les domaines de notre vie, que ce soit dans son travail, son couple, sa famille, ses amis…faire évoluer, c’est tenir compte des erreurs du passé pour apprendre à ne pas les reproduire et essayer d’aborder la vie autrement, dans une version plus juste.
Je pense que pour reprendre sa place dans ce monde il est nécessaire  d’apprendre à se libérer du regard des autres, de leur accord, du pouvoir que l’on peut leur accorder en leur demandant de donner la légitimité et le droit pour. La fameuse reconnaissance de nos Pères. Ne plus chercher à ce qu’ils nous voient vraiment tel que nous sommes pour agir et ne plus avoir besoin de leur reconnaissance pour oser être et faire EST à mon sens indispensable et fait parti du programme de l’éveil spirituel. Celle liberté supplémentaire est nécessaire pour aller jusqu’au bout de cette quête, de ce cheminot parfois on n’en voit plus la fin. Il vient ce moment où il est temps de reprendre sa place librement pour oser semer des graines qui sont, ni plus ni moins, nos prises de conscience, fruits de notre passé, de notre vécu au service de l’évolution. Les nourrir et les arroser, les aider à pousser en essayant de pratiquer au mieux ce qui a été compris revient à parler du principe de Vie. C’est tout cela vivre.  Et à un certain stade d’évolution, il est vrai que nous ne pouvons plus dépendre des autres pour mener à bien ce que la vie nous propose d’explorer et notre propre évolution.
Je pense que même seul(e) au monde, rien ne doit arrêter la quête, la mission au service de cette même évolution. Alors même si le repos absolu, le calme et la paix nous font rêver, je pense que pour le moment et pour certains, ce n’est pas encore le moment de se reposer. Force est de constater pour le vivre que cette vie n’est pas de tout repos. Alors pourquoi?Nous avons des résistances face à l’effort et la difficulté pensant que la vie est une facilitante. C’est faux pour moi de voir les choses ainsi. Lui donner cet attribut est limitant car nous savons que toute évolution/nouveauté est confrontante dans un 1er temps. Plus nous nourrissons la facilité et bannissons la difficulté face à cette quête de reprendre sa place, plus nous nous fourvoyons.

Le combat des femmes et hommes inspirants

Je pense ici aux femmes et aux hommes inspirants de ce monde, quelle que soit  l’époque. Je pense ici à leur mission de vie, à leurs combats, à leur force et leur détermination et rien ne les a arrêté malgré les épreuves et les résistances face à eux. Je pense aux risques pris et comment certains ont été emprisonnés, enchaînés, assassinés, critiqués…et pourtant regardez comme nous les admirons, comment nous leur rendons grâce. Regardez comme ils nous inspirent. Regardez aussi leurs épreuves et difficultés. Ils étaient prêts à cela.
La vie les avait équipés. Ont-ils eu des missions faciles? Ne se sont-ils pas mis en danger en osant déranger l’ordre établi, en osant affronter et repousser les limites? N’ont-ils pas oser mettre leur liberté pour nourrir certaines fractures nécessaires à l’évolution d’aujourd’hui? Semer et Reconstruire autrement? Jésus-Christ, Martin Luther King, Camille Claudel, Mère Theresa, MalcomX, Gandhi, Lina Ben Mhenni, Kofi Annan, Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi….que ce soient des artistes engagés, des activistes, des résistants, des politiciens, des écrivains, des hommes et femmes de foi ou de loi, des pacifistes, des économistes, des physiciens, des professeurs…toutes et tous oeuvrent pour la paix, la liberté. La leur a été au service des autres. Ils n’ont pas attendu après les autres pour agir, ils n’avaient pas besoin d’être reconnus et soutenus pour entreprendre et commencer leur quête.
Ils ont eu du soutien cela est vrai aussi et souvent d’une minorité au départ et c’est justement ce qui est difficile aussi. Ils se sont confrontés aux résistances de la majorité, de la masse…et ils ont rien lâchés. Aujourd’hui ils sont reconnus et connus mais quand ils ont commencé, non. Ils étaient seuls, tout comme nous. C’est parti d’eux et de personne d’autre. La vie les a accompagné tout du long. Tout comme nous. Nullement besoin d’être connus pour cela. Nous sommes toutes et tous des « héros » et des humanistes au service d’une même oeuvre, celle de l’évolution de notre monde, de notre univers. Les semeurs de graines, ceux et celles qui sont dans des périodes de rupture, de cassure, de fin de cycle se sentent souvent seuls et frustrés car ils ont bien souvent la sensation de ne pas récolter ce qu’ils ont semé et que d’autres en profitent et qu’en plus ce seront ceux qui récoltent qui seront alors mis en lumière, vus et reconnus.
Les semeurs ont souvent la sensation de fournir beaucoup d’efforts pour rien, d’être dans l’ombre, ne pas être reconnus pour leurs actes et tout ce qu’elles ont entrepris. Ils sont frustrés et se sentent volés. Comme si on leur avait volé leurs graines. Non c’est une confusion, que moi-même j’ai eu d’ailleurs. C’est aussi pour cela que j’en parle. Il y a ceux qui sèment, ceux qui cultivent et ceux qui récoltent. Cela peut générer des injustices en fonction de là où on se situe dans le cycle de croissance.
Nos missions et capacités sont différentes et adaptées et quand chacun est à son poste ( sa place et pas une autre) elles deviennent complémentaires et s’articulent parfaitement bien comme sur une chaîne de production en servant la même finalité, l’évolution. Ne plus avoir besoin de reconnaissance est selon moi indispensable pour rester à sa juste place et mener a bien sa mission.

Nous sommes tous des « héros » de la vie

Nullement besoin d’être connus pour cela. Nous sommes toutes et tous des « héros » et des humanistes au service d’une même oeuvre, celle de l’évolution de notre monde, de notre univers. Les semeurs de graines, ceux et celles qui sont dans des périodes de rupture, de cassure, de fin de cycle se sentent souvent seuls et frustrés car ils ont bien souvent la sensation de ne pas récolter ce qu’ils ont semé et que d’autres le font et en profitent. Ils sont mis en lumière, vus et reconnus.
Elles sont la sensation de fournir beaucoup d’efforts pour rien, d’être dans l’ombre, ne pas être reconnus pour leurs actes et tout ce qu’elles ont entrepris.
Il y a ceux qui sèment, ceux qui cultivent et ceux qui récoltent. Cela peut générer des injustices en fonction de là ou on se situe, pourtant on se passe le relais. Nos compétences se complètent et s’articulent parfaitement bien. Elles sont différentes et adaptées. Elles s’enchainent telle sur une chaîne de production et quand chacun est à son poste ( sa place et pas une autre) elles deviennent complémentaires en servant la même finalité, l’évolution.
Ne plus avoir besoin de reconnaissance est selon moi indispensable pour rester à sa juste place et mener a bien sa mission.
Adeline Ferlin-2022

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