La pleine conscience permet avant tout l’éveil à soi et non des autres

Ce n’est pas la pleine conscience qui fait que l’on devient des éveilleurs de conscience.

Elle n’est pas la mission mais une aptitude supplémentaire et nécessaire pour aborder autrement toutes les facettes de sa vie: son couple, sa famille, ses enfants, ses amis, son métier, ses passions etc…
Il s’agit d’une posture.
La pleine conscience est souvent associée lors de l’éveil à l’illumination, à la lumière, à l’âme, au coeur, à l’amour inconditionnel.
Dès que vient le temps de « la noire noire de l’âme », des peurs, des blocages, des résistances, du sentiment d’abandon et de dépendance à l’autre, du besoin de reconnaissance, de la saturation, de la colère on ne parle alors plus que d’égo, de mental et non plus d’âme. On les sépare, les dissocie, les divise. La dualité au sein même de la pleine conscience. On ne parle plus de pleine conscience étant donné qu’elle est associée à la connaissance et non pas à l’ignorance.
Pourtant la pleine conscience c’est aussi accepter le tout qui est la complémentarité entre l’ombre ( ignorance) et la lumière( connaissance). Le but du jeu étant d’arriver à trouver le lien entre les 2, d’arriver à les unir, les ré-unir. On prend donc conscience des 2 et on cherche à notre échelle, en prenant notre propre exemple comme terrain de pratique pour comprendre, trouver. C’est ainsi que l’on trouve la paix.
C’est loin d’être de l’auto-contemplation.

L’éveil spirituel nous permet d’entrer en PLEINE  conscience de TOUT ce qui nous appartient, ce qui nous constitue.

C’est un état des lieux, un relevé topographique de qui nous sommes et où nous en sommes exactement sur notre chemin d’âme, nos avancées et ce qui nous reste à accomplir, à étudier. C’est un bilan factuel sur ce qui est appris, acquis et ce qui reste à apprendre. Que cela nous plaise ou pas, que ce soit agréable ou pas, le sujet n’est pas là.

Quand on demande la vérité on l’obtient.

La pleine conscience est la finalité de l’éveil spirituel. On pourrait dire: « je prend pleinement conscience de qui je suis et de comment je suis arrivé à ce résultat. »
Elle amènera aussi à la pleine autonomie et permettra d’être son propre maître.
En attendant, plein phare et rien ne sera épargné. Tout y passera dans toutes les manifestations de nous-mêmes quelque soit le domaine: travail, couple, famille, maison, lieu de vie, amis, vie sociale. Tout y passe.
La pleine conscience nous fait aussi réaliser que nous avons toujours été des guides, des enseignants, des élèves et des maîtres les uns pour les autres toujours simultanément et que l’ignorance nous guide jusqu’à la connaissance ( notion de complémentarité et d’unité).
Nous sommes toutes et tous des éveilleurs de conscience  à notre échelle et cela n’a rien à voir avec la pleine conscience.
C’est en prendre conscience justement qui est nouveau.
Tout dépend de ce que l’on entend et perçoit ici par éveilleur et pleine conscience. Cela appartient à chacun.
L’idée étant d’apporter ici une forme de rupture avec tout ce que l’on peut entendre.
Un autre regard, différent et que l’on soit d’accord ou pas d’accord avec, peu importe. 

Aujourd’hui je constate que beaucoup de personnes qui vivent un éveil à soi cherchent systématiquement à éveiller les autres en premier lieu pensant que leur mission est là.

Cherchant à donner du sens à leur existence et à légitimer leur différence, certains croient qu’ils sont là pour « sauver » le monde, les gens ignorants et de leur montrer la voie.

Leur besoin de mettre les gens en conscience devient plus fort jusqu’à en oublier leur quête personnelle et le sens profond de l’éveil et de la guérison spirituelle selon moi.

Ils s’égarent à vouloir éveiller les consciences des autres nourrissant ici un besoin existentiel personnel. Difficile de ne pas y être tenté. Je le comprend.

Pourtant la vie nous demande d’honorer le chemin de chacun, son rythme, de savoir semer des graines sans chercher à en récolter les fruits, d’être en accord avec le temps, de ne pas avoir d’attentes, d’incarner à son échelle la complémentarité et la croissance naturelle, d’accueillir notre différence afin de savoir accueillir celle de l’autre, dont son niveau de conscience qui peut être différent du notre.

Nous sommes impuissants et ne pouvons accélérer, ralentir et avoir de contrôle sur le rythme de croissance, d’éveil et de conscience de chaque âme, être.

C’est en apprenant à le faire pour soi, à son échelle que nous comprenons que notre rôle n’est pas de la faire pour les autres. De toute façon nous ne le pouvons. La vie s’en charge.
 
L’effet miroir, l’instant présent, la loi de l’attraction, le chemin parfait, l’incarnation, l’âme, le temps, l’espace, la matière, l’ignorance, la solitude, les blessures, l’amour, la dualité, l’amour inconditionnel, la résonance et la guidance opèrent à chaque instant pour toutes et tous depuis la nuit de temps. 
L’unité agit à chaque instant que nous soyons en conscience ou pas.
 
Les « éveilleurs de conscience » ont tendance à se les approprier alors qu’en réalité et selon moi tout le monde en bénéficient et les pratiquent sans s’en rendre compte. Je trouve cela bluffant. 
Que ce soit du plus ignorant au plus connaisseur, le plus malveillant au plus bienveillant, du plus injuste au plus juste, chacun à son échelle oeuvre et guide l’autre. Encore une fois tout dépend ce que l’on entend par guidance.

Où est l’illusion, où est la réalité?

Les formes et les moyens utilisés de guidance n’ont peut être à voir avec ce que l’on nous fait croire ou vend. Rien de divin ni de lumineux en apparence et pourtant si précieux et révélateur de vérité, de lumière.
 Notre chemin de vie, notre vie de tous les jours, notre quotidien est notre guidance.
L’éveil spirituel nous demande d’accepter que tout est juste dans le sens cohérent, d’intégrer le système de complémentarité et d’alchimie naturelle, qu’il n’y a pas de mal ni de bien, que tout est unité. La difficulté est d’arriver à l’entendre, l’intégrer et le pratiquer mais cette fois-ci en conscience. Et seule la création sait quand nous en sommes aptes car c’est difficile. Beaucoup quand ils commencent préféreraient d’ailleurs ne pas ou ne plus savoir.
Nous entrons tous en pleine conscience un jour ou l’autre quand nous bouclons notre cycle spirituel.
Nous sommes donc déjà des alchimistes, des êtres évolutifs, des phénix qui renaissent de leurs cendres, des chenilles et des papillons, des âmes en chemin, en initiation. Nous avons tous des aptitudes pour nous transformer, muer, muter et grandir.
Nous mourrons et renaissons sans cesse sans le savoir. Le cycle de la vie roule, tourne et ne cesse jamais. 
Les blocages font par exemple partis du cycle de la vie et sont nécessaires au processus de croissance. Ils ne vont aucunement à l’encontre du cycle comme on peut nous le faire croire. Ils annoncent une limite atteinte, un dépassement, une croissance à venir.

Le fait de prendre conscience de notre mode de fonctionnement naturel est merveilleux car il est notre pouvoir créateur à tous sans exception.

Le don de la transformation, de croissance, d’évolution, de passeur ( passer d’une version à une autre), d’alchimie n’est pas exceptionnel dans le sens où il n’est pas le privilège de certains mais un don ordinaire car nous le possédons tous.  Cela n’enlève en rien sa valeur qui est notre magie à toutes et tous. L’éveil nous en fait prendre conscience.
Il est difficile d’arriver à pratiquer en conscience ce que nous arrivions à pratiquer inconsciemment.
L’éveil, contrairement à ce que l’on peut parfois croire, peut commencer dès notre naissance en réveillant en premier lieu nos blessures, traumatismes, notre souffrance face à la différence, notre sentiment de ne pas être reconnu et à sa place, ne pas être accueilli ici-bas, d’être seul, abandonné, être un extra-terrestre, ne pas comprendre notre existence et ce que nous faisons ici, la répétition, l’incompréhension, d’avoir tout pour être heureux et ne pas l’être, la violence, la maltraitance, etc. L’idée est que l’âme se pose des questions existentielles et cherche à comprendre à savoir. 
Une véritable enquête qui mènera à la vérité.
Cette vérité sera difficile à accepter et à avaler car entendre que tout est juste, que nous sommes impuissants  alors que ce que nous supportons le moins sur terre est l’injustice et que nous cherchons à être des justiciers demandera forcement à revoir sa copie. D’où être préparé à entendre.
 

La pleine conscience permet de réaliser le système naturel de croissance de l’âme.

En gros la vie nous explique comment nous fonctionnons, comment nous grandissons et comment elle s’y prend pour nous initier, nous élever.
Elle nous révèle pourquoi nous nous sentons en décalage et si différent des autres, les différences de conscience, le droit à l’existence de tout un chacun, nous enseigne l’humilité, la tolérance, nous livre tous ses secrets, nous rend ce qui nous appartient, nous explique ce que nous sommes venus faire ici dans cette existence et ce n’est pas sauver les autres car elle nous enseigne l’impuissance et la foi absolue.
 
Tout ceci est un mécanisme naturel. Il n’y pas de protocole, de rituels à faire, de comportement à avoir ou pas, à prier ou pas. Dans tous les cas c’est inconditionnel nous y avons tous droit. 
C’est comme grandir les yeux fermés ( c’est volontaire de la part de la création) et un jour quand nous sommes assez grands, matures, responsables et quand nous aurons terminé nos études, notre cycle d’apprentissage, elle nous demandera de pratiquer, vivre en pleine conscience ce que nous pratiquons et vivons depuis toujours en inconscience, à l’aveugle. C’est en le vivant dans l’instant présent que nous réalisons pas à pas, mouvement par mouvement comment cela fonctionne, pas autrement. 
Vivre le cycle de l’évolution, de la croissance, de l’alchimie, de la transformation, de la mutation, passer d’une ancienne version à une nouvelle version et ainsi de suite mais cette fois-ci en connaissance de cause, en se voyant le vivre.
Le lâcher prise prendra tout son sens ici.
 

Nous ne revenons pas à notre nature véritable, nous le sommes déjà sans en avoir conscience.

C’est tellement normal pour nous dans notre quotidien que nous passons à côté car nous n’y accordons pas d’importance.
La normalité étant associée à l’ordinaire, nous ne voyons rien d’extraordinaire à ce que nous sommes. Il n’y a rien d’unique, d’exceptionnel.
On retrouve souvent dans la spiritualité ce besoin de tout rendre exceptionnel, extraordinaire, incroyable, de surenchérir, de mettre des marmalades, d’en faire des tonnes à n’en plus pouvoir et des superlatifs pour tout et partout. Je parle de flatterie spirituelle tant le besoin de reconnaissance est profond, nécessaire, existentiel.
 
À en oublier parfois l’essentiel, pourtant tant cité et clamé.
 
Se re-connecter à son âme, s’éveiller à soi, c’est apprendre à se reconnaître à sa juste valeur aujourd’hui et maintenant et non pas ce que nous avons été hier ou serons demain.
Ce n’est pas un métier que d’être éveilleur de conscience, intuitif, magnétique, médium, clairvoyant, empathique, à l’écoute et bienveillant. Ce sont des aptitudes qu’une âme mature, hypersensible incarne naturellement et qui seront au service de tous les métiers du monde pour les faire évoluer à travers le temps. 
Ce n’est pas une mission que d’être en pleine conscience. C’est une nouvelle version de nous même pour aborder notre métier, notre mission différemment, autrement, dans l’impuissance et dans la foi absolue, en restant à sa juste place et en respectant la place de l’autre.
La vie est notre spiritualité, notre école, notre réalité, notre moyen d’amour inconditionnel absolu.
La vie nous apprend, nous offre ce qu’il y a de plus juste à l’échelle de l’âme même si cela nous semble injuste à l’échelle d’une vie.
Le cycle de l’âme intègre l’ensemble de ses incarnations qui représente son cycle spirituel.
Adeline Ferlin

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